Quantifying the Soda Geyser Christopher J. Huber and Aaron M. Massari, J. Chem. Educ., 2014, 91 (3), pp 428–431 DOI: 10.1021/ed300694n résumé de N.M. 2014-2015
Cet article se propose de décrire les phénomènes mis en jeu lors de l’ajout d’un Mentos® dans une bouteille de Coca®, formant ainsi le fameux « Soda Geyser ». Pour ce faire, un raisonnement déductif (essais-erreurs) sera proposé aux élèves.
Le dispositif expérimental proposé dans l’article est intéressant de par son côté « fait maison » : la bouteille de Coca® est reliée par un tuyau creux à un récipient à moitié rempli d’eau. Un autre tuyau plongeant dans l’eau relie ce récipient à un bécher vide. De cette manière, le gaz dégagé par la bouteille de Coca® augmente la pression du récipient d’eau provoquant une sortie d’eau dans le 3e bécher. On peut donc comparer quantitativement les différents volumes de gaz produits par la bouteille de Coca® en fonction de l’élément ajouté.
La 1e expérience est triviale : un Mentos® est ajouté dans le Coca®, la bouteille est refermée et le volume d’eau déplacé mesuré.
Question aux étudiants : « Pourquoi un tel dégagement gazeux ? »
Réponses les plus courantes :
Et là, arrive la partie la plus importante : le professeur contredit l’idée préconçue des élèves en leur proposant une nouvelle expérience avec un morceau de craie. Après cette expérience, on constate que la craie provoque un dégagement gazeux encore plus important que le sucre.
Pourtant, il n’y a pas de craie dans le Mentos®…. Alors, quelle est donc la cause du geyser ?
Le professeur doit donc amener progressivement sa classe à envisager l’aspect physique de cette réaction de dégazage provoquée, en fait, par la porosité du Mentos® favorisant la nucléation du dioxyde de carbone dissous dans le Coca®. Cette conclusion sera renforcée par une expérience avec une bille lisse durant laquelle le dégagement gazeux observé sera très faible. Plusieurs niveaux de difficulté peuvent être envisagés lors de ces expériences (en fonction de l’année):
Finalement, en fonction de la motivation de la classe, des notions de pertes de charges (dues à la longueur des tuyaux, etc.) et de surface spécifique (lien avec la porosité) peuvent être esquissées brièvement en fin d’heure. Des exemples pratiques comme les charbons actifs (surface spécifique supérieure à plusieurs terrains de foot !) peuvent être cités pour les classes plus avancées ou montrant un vif intérêt.