Ce lundi 5 septembre 2011, Laure Bossart a défendu dans nos locaux de l’Institut de Chimie de l’UMONS son mémoire de Master en Chimie, finalité didactique. Ce travail s’intitule :
“La notion d’acides et de bases en sciences générales, 3ème degré du secondaire : première approche dans l’analyse des examens”
J’ai eu le plaisir de promouvoir et suivre ce travail réalisé avec grande autonomie par Laure, déjà titulaire des diplômes d’Ingénieur Industriel et de Docteur en Sciences Appliquées. Voici la liste des membres du jury :
- Prof. Marc DEMEUSE (UMONS, FPSE);
- Mr. Michel DRAMAIX (HECFH, Chef de Travaux et UMONS, FS, chargé d’enseignement);
- Prof. Roberto LAZARRONI (UMONS, FS, président du jury);
- Prof. Didier VILLERS (UMONS, FS, directeur du mémoire).
Résumé du mémoire :Les matières scientifiques sont considérées par les étudiants comme difficiles et notamment l’étude de la réaction acide-base. L’idée du présent travail est de voir comment les enseignants interrogent leurs étudiants afin de certifier leurs connaissances sur cette partie du cours de chimie. Autant les questions posées sont intéressantes pour mettre en évidence la manière dont la matière a été enseignée, autant les réponses des élèves pourront mettre en évidence les problèmes éventuels de compréhension de la part de ceux-ci.
Six écoles, situées dans la province du Hainaut, ont acceptés de nous laisser consulter les questions et les réponses des élèves aux examens de chimie de décembre et de juin de 5ème et6ème secondaire (sciences générales) et cela pour deux années consécutives. Les écoles participantes appartiennent à des réseaux d’enseignement différents : trois écoles appartiennent au réseau privé subventionné catholique, deux écoles appartiennent au réseau public mais ne faisant pas partie de la Communauté française et une école fait partie du réseau public de la Communauté française.
Les questionnaires ont été analysés de manière à mettre en évidence leurs différences et leurs adéquations ou non aux référentiels mis à la disposition des enseignants par le ministère de la Communauté française. De manière à pouvoir comparer les examens entre eux, une échellede difficulté des questions d’examen a été établie. Quant aux réponses des élèves, elles ont permis de mettre en évidence les problèmes que leur pose l’étude de cette partie du cours de chimie.
Les résultats de ce travail mettent en évidence les différences entre les examens pratiqués dans des écoles différentes sur un même sujet, permettant d’évaluer les mêmes compétences et de certifier les mêmes capacités des élèves. Ces différences portent sur le nombre de questions posées sur la notion considérée, le nombre de points attribués à cette matière sur l’ensemble de l’examen, le moment de l’évaluation, le nombre de compétences (au sens défini par le ministère de la Communauté française) inférées, le temps imparti pour l’examen, le type de questions posées et les parties du thème sur lesquelles portent les questions.
Les difficultés rencontrées par les élèves lors de l’étude et donc de l’évaluation de cette partie du cours de chimie sont la difficulté à écrire les équations ioniques traduisant une réaction acide-base, mettant en lumière leur faible compréhension du phénomène au niveau submicroscopique, et la dissociation des sels dans l’eau.
Mots-clés : didactique, chimie, réactions acido-basiques, évaluation.