Le n° 406 du mois d’août 2011 de la revue “Pour la Science” présente dans sa rubrique d’opinion dédiée au développement durable un article de Dominique Boutigny consacré à la gestion énergétique des salles informatiques. Cette problématique dépasse le clivage des logiciels libres et propriétaires, et n’est pas anodine lorsqu’on sait qu’environ 1 000 terawattheures sont consommées par nos ordinateurs, soit de l’ordre de 5% de la consommation électrique mondiale ! Près de la moitié de cette énergie est utilisée dans des salles regroupant un grand nombre de serveurs.
Si on se remémore ses cours de physique, on se rend compte que toute l’utilisation électrique des processeurs mène finalement à un dégagement de chaleur. Alors que celle-ci est presque anodine pour un processeur individuel dans un ordinateur personnel, il n’en va pas de même lorsqu’on concentre un grand nombre d’unités de calcul dans un espace réduit, d’autant que la recherche de plus grandes performances est reliée à une augmentation des fréquences. En quelques années, la puissance dégagée par chaque m2 au sol est passée allègrement de 2 à 10 kW ! Si au départ l’utilisation de faux planchers avec une circulation d’air froid permettait d’évacuer la chaleur, l’augmentation des puissances a rendu nécessaire la conception de systèmes de refroidissement plus évolués.
L’auteur de l’article explique la signification du PUE (Power Usage Effectiveness), un nombre qui caractérise Continuer la lecture